et leur environnement
Faire une recherche dans cette page
(Ibaliidae) n. m. pl. Petite Famille (2 genres - Ibalia et Heteribalia - pour 15 espèces) d'Insectes Hyménoptères Apocrites Parasites Cynipoïdes. Ils mesurent près de 20 mm. Leurs articles antennaires (13 pour les femelles et 15 pour les mâles) sont fusiformes. Leur pronotum atteint latéralement la tégula. On les reconnaît à leur métatarse (premier article du tarse) aussi long que les articles suivants réunis. De plus la cellule radiale (r) que comportent leurs ailes antérieures est très longue. Les femelles ont un ovipositeur visible ventralement. Leurs larves sont parasites des Siricidés (Hyménoptères Symphytes).
(Icerya) n. f. Genre d'Insectes Hémiptères Margarodidés, nuisible à diverses plantes dont notamment, la canne à sucre, les caféiers, les orangers, les citronniers, les figuiers, etc. Ex. Icerya purchasi cochenille australienne qui s'est installée vers 1913 dans les régions à agrumes en France métropolitaine et contre laquelle on a dû introduire son prédateur naturel, une coccinelle australienne (Rodolia (Novius) cardinalis).
n. m. (Du gr. Ikhneumôn fureteur). Genre d'Insectes Hyménoptères Parasites Ichneumonidés. Ils pondent leurs œufs dans les larves d'autres insectes. L'ovipositeur des femelles est généralement long et bien visible. Les ichneumons sont appelés aussi « Mouches vibrantes ». Certaines espèces peuvent dépasser les 4 cm de longueur. Ce sont des auxiliaires des cultures car ils sont entomophages. Ils sont cosmopolites. Ex. Ichneumon promissorius.
(Ichneumonidae) Latreille, 1802 n. m. pl. [Ichneumon flies, Ichneumon wasps]. Famille d'Insectes Hyménoptères Apocrites Parasites (Térébrants) Ichneumonoïdes comprenant près de 60.000 espèces (23.000 espèces décrites), ayant pour type l'ichneumon. Ils mesurent entre 2 et 90 mm (ovipositeur compris) mais leur taille tourne dans la majorité des cas autour de 10 mm. Ce sont des espèces d'une grande diversité biologique et morphologique. Beaucoup sont roussâtres ou noirs, mais on trouve aussi quelques espèces possédant des couleurs vives. Ils peuvent être trapus sans taille de guêpe ou au contraire sveltes avec une taille de guêpe. Leurs antennes sont filiformes et ont plus de 15 articles, pouvant aller à près de 60 articles. Chez la plupart es Hyménoptères, le nombre d'articles ne dépasse pas 15. Leurs ailes antérieures comportent deux nervures récurrentes. Ces nervures correspondent dans la nomenclature moderne à des médianes-cubitales (notées m-cu). Elles étaient notées « Rc1 » ou « Rc2 » dans l'ancienne nomenclature. Leur présence au nombre de 1 ou de 2 permet de distinguer respectivement les Braconidés (1) des Ichneumonidés (2). Les ailes portent un ptérostigma. La cellule discoïdale (d) est toujours fusionnée avec la première cellule cubitale (Cu1). Les Ichneumonidés, à la différence des Braconidés, ne présentent donc qu'une seule cellule dite « discoïdocubitale » (d+Cu1 ou SM1 pour Submarginale 1). La cellule submarginale 2 (SM2) porte le nom particulier d'areolet du fait de sa petitesse. Elle peut même parfois disparaitre. Les tibias médians portent deux épines. Leurs sternites abdominaux sont membraneux. Les femelles présentent souvent une tarière très développée, qui peut parfois être plus longue que leur corps (Ex. Genre Megarhyssa dont les femelles peuvent détecter des larves hôtes à plus de 10 cm sous l'écorce d'un arbre). Leurs larves sont parasites d'insectes variés, mais essentiellement des larves de Lépidoptères, d'autres Hyménoptères (souvent Symphytes) et de Coléoptères. Les adultes sont entomophages. Ce sont des guêpes solitaires, parfois grégaires, parfois hyperparasites. Ils sont utilisés de ce fait en lutte biologique. Ils sont cosmopolites. Ex. Rhyssa persuasoria L.
(Ichneumonoidea) Latreille, 1802 n. m. pl. (D'ichneumon et du gr. eidos aspect). Super-famille d'Insectes Hyménoptères Apocrites Parasites (ou Térébrants) regroupant les Familles suivantes : Braconidés, Eoichneumonidés, Ichneumonidés, Paxylommatidés et Praeichneumonidés. Les Insectes de cette Super-famille présentent presque toujours des antennes filiformes avec de nombreux articles. Leurs larves sont toutes parasites d'autres insectes ou d'arachnides.
n. m. (Du gr. ikhnos trace et taxis ordre, arrangement). [Ichnotaxon(xa)]. Selon le CINZ, un ichnotaxon est un « taxon basé sur le travail fossilisé d'un animal ou d'un organisme y compris les pistes fossilisées, empreintes de pas et terriers (traces fossiles), faites par un animal ». Pl. Ichnotaxa.
Abréviation anglaise de « International Code of Zoological Nomenclature ». Voir Code International de Nomenclature Zoologique (CINZ).
Processus de détermination d'une espèce. En général, une clé de détermination doit être utilisée. Voir aussi Clé de détermination.
(Idia) n. f. Nom usuel et ancien nom de genre d'un Insecte Diptère Brachycère Muscidé. Ex. L'idie fasciée, Idia fasciata appelée désormais Stomorhina lunata qui parasite des œufs du criquet pèlerin, ce qui rend cette mouche utile. Le genre Idia désigne actuellement un Lépidoptère Noctuidé de la Sous-famille des Herminiinés. Il s'agit donc de l'homonyme senior. Ex. la noctuelle des cimetières, Idia calvaria.
(et au pl. groupe biologique) adj. (Du gr. idios propre et bios vie). [Idiobiont]. Qualifie les insectes parasitoïdes entomophages qui paralysent ou tuent leur hôte afin d'y déposer leurs œufs. Chez les Idiobiontes, le fait de paralyser l'hôte arrête la croissance de ce dernier. La mort ou la paralysie de l'hôte permet de les distinguer des parasitoïdes koïnobiontes qui maintiennent leur hôte en vie pendant leur propre développement. Les Idiobiontes sont généralement des ectoparasites. Ils sont de ce fait généralement ectophages (ils consomment leur hôte de l'extérieur). Ils ne sont en général pas spécialisés au parasitisme d'une seule espèce. Ils sont donc polyphages. Cependant certains insectes oophages ainsi que certains endoparasitoïdes (les Ichneumons notamment) relèvent aussi de ce type. Voir Koïnobionte.
n. m. Genre d'Insectes Hémiptères Cicadellidés. Petite cicadelle très commune sur les peupliers, Idiocerus raphus et les saules, Idiocerus stigmaticalis ou I. herrichii etc.
n. m. (Du gr. idios propre et sôma corps). [Idiosoma(ae)]. Chez les Acariens, partie postérieure du corps. La partie antérieure étant le gnathosoma. L'idiosome plus large que le gnathosome porte les quatre paires de pattes. Il inclut le podosome antérieur muni de pattes et l'opisthosome postérieur dépourvu d'appendices.
n. m. (Du gr. idios propre et sôma corps). [Idiosome].
1. Au cours de la spermatogenèse la seconde méiose intervenant sur les spermatocytes produit des spermatides (cellules germinales finales des mâles). Le cytoplasme (substance située autour du noyau de la cellule) de ces spermatides comporte un idiosome, corpuscule arrondi, à centre clair et périphérie très colorée, qui résulte du rassemblement des dictyosomes (empilement de saccules membranaires faisant partie de l'appareil de Golgi d'une cellule) autour du centriole (ensemble paire disposé près du nucleus d'une cellule jouant un rôle important dans la mitose). L'idiosome est donc l'ensemble des centrioles et de l'appareil de Golgi (organite cellulaire composé de plusieurs dictyosomes) dans une spermatide. Ces spermatides vont donner les spermatozoïdes au cours de la spermiogenèse (dernière étape de la spermatogenèse).
Voir aussi Mitose.
n. m. (Du gr. eilein tordre). [Ileum]. Voir Intestin grêle.
adj. (Du lat. imago image, portrait et –alis qui appartient à). [Imaginal]. Qui à trait à l'imago, à la forme adulte sexuée des insectes.
Disque imaginal [Imaginal disc]. Invagination du tégument composée de cellules déterminées chez les larves d'Insectes holométaboles qui va permettre le développement des organes du futur imago (yeux, ailes, etc.). Voir Disque imaginal.
Mue imaginale Mue qui va concerner la naissance de l'imago. Voir Mue.
Sexués imaginaux, Ce terme fait référence aux mâles et aux femelles (ou rois et reines) adultes des sociétés d'insectes.
adj. (De imaginal, qui a trait à l'imago et du lat. fugere fuir au sens disparaître). [Imaginifugal]. Chez les insectes Hétérométaboles caractérisés par des métamorphoses importantes mais sans nymphoses (sauf Thysanoptères), les larves qui ont une écologie bien différente de l'adulte (les Hémimétaboles), présentent des organes imaginifugaux que sont le masque (chez les larves d'Odonates) et les branchies (chez les larves aquatiques). Lors des métamorphoses, on assistera à la destruction de ces structures larvaires dites de ce fait imaginifugales.
n. m. (Du lat. imago image, portrait). [Imago(oes, gines)]. Insecte ayant terminé son développement et apte à la reproduction. Pour certains auteurs, le mot, imago, doit être utilisé pour désigner le dernier état des holométaboles et celui d'adulte pour les hémimétaboles (développement progressif de la larve qui ressemble à l'imago). Syn. Adulte Insecte parfait. Voir Hémimétaboles et Holométaboles.
[Teneral imago]. Nom donné au futur imago en phase de maturation, qui est le stade où les transformations physiologiques se terminent afin d'atteindre la maturité. Il est inapte à la reproduction, les organes sexuels n'étant pas encore fonctionnels. Cette phase du développement que connait l'imago ténéral est celle de la maturation. Voir aussi Immature Maturation et Ténéral.
adj. [Immature]. Qui n'est pas encore apte à la reproduction. Le terme désigne donc un juvénile. Mais le terme désigne aussi un imago qui vient de réaliser sa mue imaginale et dont les téguments sont encore fragiles (Voir Imago ténéral). Un Insecte immature est inapte à la reproduction, les organes sexuels n'étant pas encore fonctionnels. Cette phase du développement que connait l'imago ténéral (ou adulte ténéral) est celle de la maturation, l'ultime étape de la métamorphose progressive des Odonates par exemple.
Voir aussi Diapause imaginale, Imago ténéral, Juvénile, Larve et Maturation.
(Immidae) Heppner, 1977 n. m. pl. [Imma moths]. Famille d'Insectes Lépidoptères Glossates, Eulépidoptères, Ditrysiens, type de la Super-famille des Immoïdes. Ce sont de microlépidoptères hétérocères comptant près de 240 espèces tropicales. Ces sont des espèces d'une taille petite à moyenne. Elles sont essentiellement diurnes, mais certaines peuvent être crépusculaires.
n. f. [Malaria infection]. Inoculation du paludisme à des fins thérapeutiques. C'est un des modes de traitement de la paralysie générale.
adj. [Malarial]. Qui est atteint de paludisme.
n. m. Syn. junior du genre Aglais Genre d'Insectes Lépidoptères Papilionoïdes, de la Famille des Nymphalidés comprenant une espèce paléarctique connue pour sa beauté, Aglais (Inachis) io le « Paon de jour ». Son nom provenait du nom d'Inachos, roi d'Argos et père d'Io. Les recherches phylogénétiques ont démontré que l'espèce appartenait au genre Aglais. C'est un papillon de 6 cm que l'on rencontre de Juillet à Octobre. Ses ailes à fond rouge brique sont toutes ornées d'un ocelle en « œil de paon ». Les chenilles de mœurs grégaires sont noires, piquetées de blanc et portent des épines noires. Elles se nourrissent surtout d'ortie ou de houblon. Syn. senior Aglais.
n. m. pl. (Du préfixe négatif in- et du lat. aequus égal et palpia palpe). Sous-ordre de Trichoptères dont les palpes maxillaires sont composés de cinq articles chez la femelle et de trois à quatre chez le mâle. Ce Sous-ordre réuni les Familles des Phryganéidés, des Limnéphilidés et des Séricostomatidés. L'autre Sous-ordre dans l'Ordre des Trichoptères étant celui des Aequipalpia. Voir aussi Aequipalpia.
n. f. Genre d'Insectes Coléoptères Scarabéidés Trichiinés d'Amérique du Sud. Ex. Inca bonplandi Inca clathrata.
Locution latine signifiant « de position taxinomique incertaine ». Terme utilisé quand un taxon subordonné ne peut être classé nomenclaturalement. Sa position taxinomique est incertaine.
n. f. [Clouded Drab]. Nom vernaculaire d'Orthosia incerta Lépidoptère de la Famille des Noctuidés.
(Incurvariina) n. m. pl. Phalange d'Insectes Lépidoptères Glossates, n'ayant pour représentant que la seule Super-famille des Incurvarioïdes. Dans cette classification, les Lépidoptères Hétéroneures étaient divisés en deux groupes, les Monotrysiens et les Ditrysiens. Au sein des Monotrysiens on, distinguait la section des Incurvariens (Incurvariina) de celles Nepticuliens (Nepticuliina). Voir Incurvarioïdes.
(Incurvariidae) n. m. pl. [Leafcutter moths]. Famille d'Insectes Lépidoptères Glossates, Eulépidoptères Incurvariens, type de la Sous-famille des Incurvarioïdes. On en connait une dizaine d'espèces en Europe et environ 120 au niveau mondial. Ils sont pour la plupart de couleur sombre. Ces petits papillons diurnes ont une tête hirsute avec des écailles sétiformes (en forme de soie). Leurs palpes maxillaires de cinq articles, sont bien développés et sont coudés entre le premier et le deuxième article. Le deuxième article de leurs palpes labiaux de trois articles, comporte quelques soies dressées. Ils n'ont ni d'ocelles, ni chaetosomes. Leurs antennes filiformes sont aussi longues que la moitié des ailes antérieures. L'envergure de leurs ailes est comprise entre 5 et 18 mm. On ne trouve pas à la base de leur abdomen deux apodèmes (pièces internes servant de base d'attache aux muscles). Leurs tibias postérieurs présentent des soies dressées. La formule de leurs épines tibiales est 0-2-4. L'appareil génital des femelles est de type monotrysien c'est-à-dire qu'elles ne présentent qu'un orifice génital, utilisé à la fois pour la copulation et la ponte. Leurs chenilles vivent en endophytes (mineuses de feuilles) et confectionnent chez quelques espèces des fourreaux lenticulaires (en forme de lentille) lors de leur dernier stade. Elles présentent 6 stemmates. Elles ne portent quelque fois pas de pattes thoraciques. On les trouve plus souvent dans les régions tempérées (64 espèces en région paléarctique).
(Incurvarioidea) n. m. pl. Super-famille d'Insectes Lépidoptères Glossates Incurvariens, regroupant les Familles des Adèlidés, des Cecidosidés, des Crinoptérygidés, des Héliozélidés, des Incurvariidés et des Prodoxidés. Cela représente un peu moins de 600 espèces. Ce sont des papillons diurnes, hétéroneures, monotrysiens dont les antennes sont souvent une à deux fois plus longues que les ailes antérieures (surtout les mâles). Ils n'ont ni ocelles, ni chaetosemata. Tous ont un proboscis recouvert d'écailles, même si ce dernier est souvent réduit. Mais ils sont surtout caractérisés par la présence chez les femelles d'un ovipositeur extensible utilisé pour percer les végétaux afin d'y pondre des œufs.
n. m. Qualité, état d'indigène.
adj. (Du lat. indu dans et genus, generis origine). [Indigenous]. Il n'existe pas en France de définition officielle et unanime des termes suivants : exotique, allochtone, allogène, autochtone et indigène. On peut cependant dire qu'une espèce indigène serait celle qui est présente naturellement dans le milieu, sans y avoir été importée par l'homme. En ce sens une espèce indigène est aussi une espèce autochtone. Elle est originaire du pays. Syn. Autochtone. Contr. Allogène en Ethnologie, Allochtone et Exotique en Ecologie.
adj. [Indo-malayan region]. Voir Région Indo-malaise.
adj. (Du lat. indurare endurcir). [Indurated]. Devenu dur, à propos d'un tissu organique. Cas des nymphes dont la cuticule est devenue dure après la mue nymphale.
Voir aussi Chitine et Sclérification.
adj. [Inermed]. Qui n'est pas armé (ni d'épines, ni d'aiguillon ou de dard).
v. tr. (De feodium fief). S'attacher par un lien étroit à un milieu ou à une autre espèce. Un insecte qui dépendrait d'une seule espèce pour son alimentation serait de ce fait inféodé à cette dermière. Un insecte qui pour compléter son cycle vital de développement dépendrait d'une seule espèce de plante (monoécique) lui serait alors également inféodé.
(Infraclassis) n. f. [Infraclass]. Division de la classification qui vient immédiatement après la Sous-classe.
(Infraordo) n. m. [Infra-order]. Division de la classification qui vient immédiatement après le Sous-ordre.
adj. (du lat. infra en-deçà de et rouge). [Infrared]. Rayonnement électromagnétique (noté IR) d'une longueur d'onde supérieure à celle de la lumière visible mais plus courte que celle des micro-ondes. Le nom signifie « en-deçà du rouge », le rouge ayant la longueur d'onde la plus longue de la lumière visible. L'infrarouge a une longueur d'onde comprise entre 700 nm et 1 mm. Les études effectuées sur les Insectes montrent que ces derniers ont plus de facilité à voir les longueurs d'onde courte (ultraviolet, violet, bleu, vert jusqu'au jaune). Mais la couleur rouge et ses variantes seraient moins perçues. On s'est cependant aperçu que par exception à cette règle l'infrarouge attirait des papillons nocturnes comme les Lépidoptères Sphingidés (sphinx) et que les Hyménoptères Formicidés pouvaient aussi le distinguer. De même, le Coléoptère Cléroïde, Acanthocnemus nigricans d'Australie, est un pyrophile qui aurait développé des sensilles photomécaniques métathoraciques sensibles aux infrarouges.
Voir aussi Perception des couleurs, Ultraviolet et Vision.
adj. et n. m. (Du lat. inquilinus ; préf. in, dans et du lat. colere habiter). [Inquiline]. Espèce qui vit sur ou dans le corps d'un hôte, sans se nourrir à ses dépens. Le corps de l'hôte servira par exemple d'abri, sans qu'il y ait parasitisme ou mutualisme. Mais ce peut être aussi une espèce qui vit dans une galle provoquée par un autre organisme ou dans le nid d'un autre insecte. Ex. Le cynips est une espèce d'Hyménoptère inquiline c'est-à-dire usagère des galles faites par d'autres.
Voir aussi Hôte.
adj. [Inquilinism]. Etat des animaux, dits inquilins, qui se servent d'autres êtres, dits hôtes. Le corps de l'hôte servira par exemple d'abri. Chez les Hyménoptères Formicidés, les espèces inquilines sont des espèces qui n'ont que des sexués et qui font élever leur couvain par une autre espèce hôte (Voir Esclavagisme). L'espèce inquiline stricte ne profite pas des aliments de l'hôte. Si c'est le cas il s'agira plutôt de commensalisme (où le commensal profite des aliments de l'hôte mais ne se nourrit pas comme les parasites, de leur matière organique). Dans l'inquilinisme (tout comme dans le commensalisme), l'hôte n'est ni bénéficiaire (sinon mutualisme), ni désavantagé par cette relation (sinon parasitisme).
Voir aussi Commensalisme, Mutualisme, Parasitisme et Symbiose.
n. m. (Du lat. insectum coupé – à cause des différentes parties de l'animal). [Insect(s)]. Animal invertébré de l'embranchement des Arthropodes, dont le corps est entouré d'une cuticule chitineuse (exosquelette articulé = Arthropodes) et segmenté en trois tagmes (3 parties) : la tête qui porte deux antennes (Antennates), deux yeux composés et six pièces buccales (Mandibulates); le thorax, avec trois paires de pattes (Hexapodes) et souvent deux paires d'ailes (Ptérygotes); l'abdomen, annelé et portant des orifices ou stigmates, où arrivent les trachées respiratoires (Trachéates). Les orifices génitaux se situent à l'extrémité de cet abdomen (Opisthogonéates). Les Insectes sont donc des Invertébrés, Arthropodes, Antennates, Mandibulates, Trachéates, Opisthogonéates, Hexapodes à corps segmenté en 3 tagmes. Au sein des Hexapodes, les insectes sont ceux dont les pièces buccales sont extérieures et nettement visibles (ectognathes). Le mot Latin insecta est la traduction du Grec entomon signifiant coupé par allusion au corps articulé des Insectes. Les ancêtres communs de tous les insectes, seraient apparus au Dévonien vers 479 millions d'années, et le début de leur diversification vers 441 millions d'années. Toute l'évolution des Insectes est liée à celle des plantes. Ils ont adopté différents modes de vie afin de peupler toutes les niches écologiques accessibles, ce qui explique que les Insectes constituent le groupe d'Arthropodes dont la morphologie est la plus diversifiée. La radiation des premiers insectes (Ectognathes) semble ainsi liée à celle des plantes qui ont commencé à coloniser le milieu terrestre au Dévonien.
Voir aussi Arthropode, Dévonien, Ectognathes, Hexapodes, Invertébrés, Ptérygotes, Origine des insectes, Radiation et Tagme.
(Insecta) n. m. pl. Classe d'Arthropodes. Cette Classe forme avec celles des Collemboles, des Protoures et des Diploures, que l'on peut regrouper au sein des Entognathes, la Super-classe des Hexapodes (selon Fauna Europaea et SITI). Selon des recherches phylogénétiques récentes, il semblerait que la Classe traditionnelle des Insectes, soit en fait une branche de la Classe des Crustacés. C'est pourquoi, pour NCBI, la Classe des Insectes fait partie dans le Phylum des Arthropodes, des Mandibulates, Pancrustacés, de la Super-classe des Hexapodes. Ainsi les Hexapodes que sont les Insectes sont réunis avec les Crustacés dans le groupe des Pancrustacés.
[Aquatic insects]. Les insectes sont dans leur plus grande majorité des animaux terrestres. Il en existe cependant un certain nombre qui vivent dans l'eau à l'état de larves ou d'adultes. Il en est ainsi du dytique, de l'hydrophile, de la nèpe, de la notonecte, des corises, des larves de moustiques, des larves de Donacia (Chrysomélidés), des larves de simulies ou de Chironomidés (Diptères), etc. Certains insectes sont dit aquatiques mais vivent à la surface des eaux comme le gyrin, le gerris ou l'hydromètre par exemple.
Voir aussi Respiration aquatique.
Voir Insectes primitifs.
[Lower insects]. Par opposition aux Insectes supérieurs, les insectes inférieurs sont ceux dont le développement n'est pas complet comme l'est celui des insectes Holométaboles. Ce sont les insectes dits Exoptérygotes qui croissent par une succession de stades larvaires au cours desquels, les ailes, si elles existent se développent de manière externe.
[Marine insects]. Les insectes marins sont peu nombreux. Il en existe une centaine d'espèces répartis parmi les Hémiptères Gerridés (genre Halobates) et Aepophilidés, les Diptères Chironomidés (Genre Clunio) ou Coelopidés (comme Coelopa pilipes ou mouche du varech) et des Coléoptères Carabidés. Ex. Cicindela circumdata Pogonus pallidipennis Aepus marinus Aepophilus bonnairei etc. Chez les Collemboles, on connait Anurida maritima. Ils sont dit halophiles.
Voir aussi Halophile.
Tous les insectes ont évolué au cours du temps. Mais, bien que n'ayant pas de réalité biologique, on donne en général le nom d'insectes primitifs aux Hexapodes amétaboles dépourvus d'ailes, c'est-à-dire, les anciens Aptérygotes correspondant aux Collemboles, aux Diploures, aux Protoures et aux Thysanoures (Archaeognathes Zygentomes (lépismes) = Thysanoures). On oppose donc les insectes primitifs ou Aptérygotes aux insectes évolués ou Ptérygotes. Mais le terme d'insectes primitifs sert aussi à opposer les insectes Paléoptères (Odonates et Ephéméroptères) des insectes Néoptères, aux ailes plus évoluées. Il sert aussi à opposer les insectes inférieurs (ou exoptérygotes) des insectes supérieurs (ou endoptérygotes ou holométaboles). Contr. Insectes évolués.
Voir aussi Amétabole, Aptérygotes, Holométabole, Néoptères et Plésiomorphie.
[Social insects]. Au sens stricto-sensu, les insectes sociaux sont ceux qui appartiennent aux espèces eusociales c'est à dire à celles qui sont caractérisées par l'existence d'une coopération afin d'apporter des soins aux jeunes, par le chevauchement d'au moins deux générations d'individus et par l'existence d'individus spécialisés pour la reproduction. Il s'agit donc chez les Hyménoptères de toutes les espèces de fourmis (100% des espèces), de certaines abeilles (2% de l'ensemble des espèces) et de guêpes (moins de 1% des espèces) et chez les Isoptères, de toutes les espèces de termites. On estime que les Insectes sociaux représenteraient 15% de la biomasse terrestre. Ce sont des espèces vivant en groupe nombreux, en colonies, et caractérisées par l'existence de castes d'adultes stériles (ouvrières, soldats) ainsi que par la construction d'un nid collectif. Les insectes sociaux démontrent une intelligence collective leur permettant de retirer un bénéfice de leur instinct grégaire (notamment en matière de défense face aux prédateurs et de recherche de nourriture = division du travail). Ils vivent en général beaucoup plus longtemps que les autres. Ainsi, il semble que les reines géantes de certains termites puissent atteindre l'âge de cinquante ans. Chez les fourmis du genre Atta, les reines peuvent vivre 15, 20, voir 30 ans. Mais outre le sens stricto sensu de la socialité de ces insectes, il existre différents niveaux de socialité. On distingue ainsi le grégarisme, du stade subsocial (au sein duquel on distingue le stade colonial, du stade communal). Certains auteurs distinguent même les espèces eusosociales inférieures ou primitives (ex. Guêpes Polistes, Fourmis sans reine), des espèces eusociales supérieures ou évoluées (Ex. abeilles Apis mellifera fourmis). Contr. Insectes solitaires. Voir aussi Eusocial, Grégaire, Polyethisme, Subsocial et Intelligence collective.
[Higher insects]. Les Insectes Holométaboles sont dits insectes supérieurs. Ce sont ceux dont le cycle de développement est dit complet (avec au moins 4 stades : œuf – larve – nymphe – imago). Ce sont des Endoptérygotes car leurs ébauches alaires se développent à l'intérieur de la larve et de la nymphe. Syn. d'holométaboles. Voir Holométaboles.
Chez les Hexapodes, les Insectes vrais sont tous ceux qui sont Ectognathes, c'est-à-dire ceux qui par opposition aux entognathes, ont des pièces buccales externes. On distingue effectivement au sein des Hexapodes les classes des Insectes (Insecta), qui sont donc les Insectes vrais et les Entognathes (Entognatha) que sont les Collemboles, les Protoures et les Diploures. La confusion venant du fait que les Hexapodes sont appelés traditionnellement Insectes car c'est un ancien synonyme du mot insecte. Syn. Ectognathes.
Voir aussi Ectognathes.
adj. et n. m. (Du lat. insectum insecte et caedere tuer). [Insecticide]. Qui détruit les insectes. Les insecticides sont des produits chimiques destinés à tuer les insectes en agissant sur leur système nerveux. Le système nerveux de tous les animaux fonctionnant selon le même schéma, les insecticides neurotoxiques sont potentiellement dangereux pour tous. La recherche élabore constamment de nouvelles molécules plus sélectives quant à leur cible que sont les insectes. La recherche essaie également de faire en sorte que ces molécules agissent à faibles doses, ceci afin de diminuer au maximum leurs effets non intentionnels. Cependant tout insecticide reste dangereux pour l'homme, l'environnement ou la faune auxiliaire. En France, 80% des traitements sont réalisés sur les 4 principales cultures que sont celles des céréales, de la vigne, du maïs et du colza. Mais ces cultures sont avant tout traitées avec des fongicides et des herbicides. L'usage d'insecticide n'arrivant qu'après. Le mode d'intoxication pour les insectes a lieu par voie d'ingestion, de contact, d'inhalation ou systémique. Les insecticides systémiques pénètrent dans la plante ou l'animal traité. L'insecte qu'il soit piqueur, suceur ou broyeur sera intoxiqué quand il absorbera la sève ou le sang de l'animal traité.
Voir aussi Carbamates, Effets sublétaux, Néonicotinoïdes, Neurotoxiques, Organochlorés, Organophosphorés, Phénylpyrazolés, Pyréthroïdes, Régulateurs de croissance, Lutte biologique, Lutte chimique.
n. m. Sorte de casier pour la conservation des insectes.
adj. et n. m. (Du lat. insectum insecte et vorare manger). [Insectivore (n.), Insectivorous (adj. )]. Qui se nourrit principalement ou exclusivement d'insectes. Ce sera par exemple le cas de beaucoup d'oiseaux comme les gobes mouches, les merles, les bergeronnettes, mais également des taupes ou des hérissons, etc.
Syn. inusités de entomologique et entomologiste.
n. f. (Du lat. inseminatum semé dans). [Insemination]. Introduction de la semence du mâle dans l'appareil génital de la femelle. Celle-ci peut être effectuée artificiellement par l'homme. Cette technique et notamment utilisée en apiculture. Il s'agit de faire dépasser l'abdomen de la reine à l'extrémité d'un tube. On dégage avec deux crochets (ventral et dorsal) la chambre génitale après avoir anesthésié la reine avec du CO2. On y introduit alors les spermatozoïdes collectés au préalable.
[Extragenital traumatic insemination]. Chez certains Hémiptères, comme la punaise des lits (Cimex lectularius), le pénis des mâles n'est plus adapté à la morphologie du vagin de la femelle. Le sperme est injecté par l'intermédiaire d'un crochet perforant à travers la paroi du tégument directement dans l'hémolymphe de la femelle, donc en dehors des organes génitaux. Le sperme est ainsi injecté dans la cavité abdominale de la femelle, et les spermatozoïdes vont alors accomplir des migrations jusqu'à trouver les ovocytes pour assurer la fécondation. Voir aussi Fécondation.
n. m. [Instar(s)]. Terme Anglo-saxon. Période de croissance qui sépare les mues larvaires successives. Ce sont donc des stades larvaires différenciés par leur numérotation (de 1 à 5, en général). Le premier instar est le stade entre l'œuf et la première mue tandis que la période qui précède l'apparition de l'imago est le dernier instar. Syn. Stade larvaire, Intermue.
Voir aussi Développement, Intermue, Mue, Stade larvaire et Phénologie.
n. m. (Du lat. instinctus excitation, impulsion). [Instinct]. Désigne pour une espèce, l'ensemble de ses comportements qui ne dépendent pas d'une expérience précédente et qui sont donc innés. Ces comportements face à une situation donnée se dérouleront toujours selon un même schéma, comme une suite de réflexe.
Voir aussi Inné.
Syn. de grégarisme. Voir Grégarisme.
n. m. pl. (Du lat. integer intact, entier et palpia palpe). [Tube case makers]. Un des trois Sous-ordres de Trichoptères avec les Annulipalpia et les Spicipalpia. Les Integripalpia étant ceux d'entre eux qui sont aquatiques et dont les larves construisent des fourreaux, des étuis de protection. Ce Sous-ordre regroupe les Super-familles des Leptocéroïdes, des Limnephiloïdes, des Phryganeoïdes et des Séricostomatoïdes.
[Collective intelligence]. Capacité cognitive d'une communauté résultant des interactions multiples entre ses membres. A aucun moment une fourmi n'a connaissance dans sa globalité des structures qu'elle est en train de réaliser avec ses congénères. C'est principalement grâce à des processus d'auto-organisation dont les deux ingrédients de base sont les feed-back positifs et feed-back négatifs que les insectes sociaux ont pu développer une forme d'intelligence collective construite à partir de comportements individuels très simples. Les différents membres de la communauté obéissent à un ensemble de règles comportementales simples et limitées (une vingtaine chez les fourmis). Les décisions collectives correspondent à une forme de sélection naturelle de l'information. C'est l'information individuelle qui est amplifiée le plus rapidement qui l'emporte collectivement. Cette simplicité des règles au niveau individuel permet ainsi de réaliser des structures complexes (comme la réalisation d'un nid) au niveau collectif, sans qu'il n'y ait besoin d'un superviseur. Ces tâches apparemment très complexes sont réalisées grâce à un mécanisme fondamental appelé stigmergie. Les informations distribuées entre les individus permettent au groupe de coordonner leurs activités notamment afin d'organiser la division du travail et ainsi réaliser des performances bien supérieures à celles que peut réaliser un individu seul. Ces performances collectives peuvent consister en la réalisation de structures complexes ou dans le choix d'un chemin conduisant à une source de nourriture (recrutement de masse). En ce qui concerne la division du travail, une grande société (demande forte) produit des spécialistes, alors qu'une petite colonie (demande faible) conserve des généralistes.
Voir aussi Cerveau, Communication, Intelligence distribuée, Polyéthisme, Recrutement de masse et Stigmergie.
Voir Cerveau.
[Distributed intelligence]. Concept né à partir de l'observation des colonies d'insectes eusociaux. L'intelligence distribuée désigne la mise en commun de la capacité individuelle de raisonnement afin d'atteindre un but. Ainsi chez les fourmis, devant deux itinéraires différents, celui le plus court finira par être choisi car ce sera celui où les ouvrières venant d'en face trouveront statistiquement plus de fourmis, le trajet étant plus court. On assiste à une forme de sélection naturelle de l'information. C'est l'information individuelle qui est amplifiée le plus rapidement qui l'emporte collectivement. Voir aussi Intelligence collective et Intelligence en essaim.
[Swarm intelligence]. Chez les insectes sociaux, le comportement collectif qui émerge des comportements simples des individus est nommé « intelligence en essaim ». Voir aussi Intelligence distribuée et Intelligence collective.
n. f. (Du lat. inter à l'intérieur de, au milieu de, entre et stria sillon). [Interspace]. Espace qui sépare les stries que l'on trouve notamment sur les élytres chez les Coléoptères. L'étude de ces inter-stries est utilisée en systématique chez ces Coléoptères.
Voir aussi Hétérodyname 2 et Homodyname 2.
Nervures de la partie distale des ailes, situées entre les nervures médianes et anales. Voir Nervure intercalaire.
n. f. (Du lat. inter à l'intérieur de, au milieu de, entre et du Portugais, casto pur). [Intercaste]. Désigne chez les Hyménoptères, des individus ayant subi une anomalie du développement les conduisant à avoir une morphologie hybride entre celle d'ouvrière ou de reine. Ils n'ont pas de rôle reproducteur. Cette anomalie peut être due à un parasite qui modifie la valeur relative des gènes héréditaires ou à une alimentation défectueuse. Mais le terme peut aussi désigner deux types de femelles reproductrices, des reines ailées et d'autres aptères mais pourvues aussi d'une spermathèque (Cas de Technomyrmex albipes).
Voir aussi Caste, Ergatogyne, Gynergate, Mermithergate, Mermithodinergate et Mermithogyne.
n. m. et adj. [Intermediate]. Dans le cycle de reproduction des Hémiptères Aphidoïdes (Pucerons), les formes dites « intermédiaires » sont celles qui produisent simultanément des formes sexuées, mâles et femelles, et des formes parthénogénétiques. Voir aussi Cycle de reproduction des pucerons, Anholocyclique, Androcyclique et Holocyclique.
n. f. (Du lat. inter à l'intérieur de, au milieu de, entre et morphê forme). [Intermorph]. Chez les Insectes sociaux, désigne des individus ayant les caractères morphologiques de l'ouvrière ou de la reine. Ex. Reine aptère.
Voir aussi Ergatogyne et Gynergate.
n. f. [Stadium]. Période de croissance séparant deux mues.
Voir aussi Développement, Instar, Mue et Stade larvaire.
Voir Code International de Nomenclature Zoologique (CINZ).
ou Inter-spécifique adj. [Interspecific]. Qui concerne des individus d'espèces différentes. Ex. Les kairomones sont des signaux interspécifiques.
Voir aussi Intraspécifique.
n. m. (Du lat. intestina entrailles). [Gut(s)]. Il est composé chez les Insectes de l'intestin antérieur, l'intestin moyen et de l'intestin postérieur.
Voir aussi Appareil digestif et Appareil excréteur.
[Fore gut(s)]. L'intestin antérieur, noté « IA », est chez les Insectes la partie de l'intestin qui morcelle la nourriture, la mélange au fluide digestif qu'est la salive et qui en régule la vitesse d'absorption. Il est formé de la région buccale (ou cibarium et salivarium), du pharynx, de l'œsophage, du jabot et du gésier (ou proventricule). Il est d'origine ectodermique, c'est-à-dire que les structures le composant sont des invaginations de la paroi du corps et sont donc recouvertes de cuticules (intima). De ce fait ces parties sont renouvelées lors de chaque mue. Cette origine ectodermique des structures de l'intestin antérieur explique également que l'intestin antérieur ne participe pas à l'absorption proprement dite de la nourriture (en fait effectuée par l'intestin moyen). Les glandes salivaires y sont annexées. L'intestin antérieur forme avec l'intestin moyen (ou mésentéron) et l'intestin postérieur (ou proctodeum) l'appareil digestif des Insectes. Chez certains insectes endoparasitoïdes, on ne trouve pas d'intestin antérieur car la nourriture est partiellement digérée avant l'ingestion. Syn. Stomodeum.
Voir aussi Appareil digestif, Cavité buccale, Cibarium, Digestion extra-orale, Gésier, Jabot, Œsophage, Pharynx et Salivarium.
[Ileum]. Portion de l'intestin postérieur connecté au pylore (système de valves) suivi du gros intestin puis du rectum. Il est de longueur variable, en général plus long chez les phytophages que chez les carnassiers. L'intestin grêle postérieur se termine par un renflement appelé vésicule rectale (ou rectum) puis se termine par l'anus. Il sert au transfert de l'eau, des sels et des acides aminés de l'intestin vers l'hémolymphe. Chez certains insectes, comme les Coléoptères Scarabéidés, il sert de chambre de fermentation. Chez les termites, il sert de poche d'hébergement pour les flagellés, qui sont des protozoaires leur permettant de digérer la cellulose. Syn. Iléon.
Voir aussi Intestin postérieur et Pylore.
[Mid gut(s)]. Partie moyenne de l'intestin, située généralement entre le premier et le quatrième segment abdominal, qui secrète les sucs digestifs et les enzymes, assurant ainsi la digestion et l'absorption des aliments. Il se présente sous forme d'un simple sac ou d'un simple tube plus ou moins replié et contourné. Il est d'origine endodermique (et n'est donc pas renouvelé entre chaque mue). Il se compose d'un estomac (ou vésicule chylifique) dont la vocation est digestive. Il est séparé du reste de l'intestin moyen par la valvule stomacale (ou oesophagienne). La partie antérieure de l'intestin moyen est parfois constituée d'une série de diverticules appelés caecums gastriques qui ont pour rôle de stocker des bactéries et d'absorber et de secréter des enzymes. L'intestin moyen s'étend jusqu'au point de jonction avec les tubules de Malpighi. L'intestin moyen secrète parfois une fine membrane de chitine et de protéine, appelée membrane péritrophique, qui entoure les aliments dès leur entrée dans l'estomac empêchant le contact avec les parois de ce dernier. Cette membrane permet de protéger les cellules de l'intestin contre les propriétés abrasives de certains aliments. Il est à noter que chez certains Hémiptères Coccidés (cochenilles), l'intestin moyen se présente sous la forme d'un sac fermé. La nourriture passe alors dans la cavité générale du corps par osmose suite au travail effectué par les sucs digestifs. Les substances seront alors éliminées du corps par l'intermédiaire des tubes de Malpighi. Chez les larves de certains Névroptères et Hyménoptères, la communication entre intestin moyen et intestin postérieur ne se fait qu'à la nymphose et les déchets qui se seront accumulés ne seront évacués qu'à ce moment là. Le mésentéron ou intestin moyen, noté « IM », forme avec l'intestin antérieur (ou stomodeum) et l'intestin postérieur (ou proctodeum) l'appareil digestif des insectes. Syn. Mésentéron.
Voir aussi Appareil digestif, Caecum, Digestion, Membrane péritrophique, Valvule œsophagienne et Vésicule Chylifique.
[Hind gut(s)]. Partie postérieure du tube digestif des Arthropodes. Chez les Insectes, on parle d'intestin postérieur, noté « IP », dans lequel on peut distinguer une région pylorique avec valvule, un intestin grêle (ou iléon), un gros intestin (ou colon), un rectum et l'anus. Son origine est généralement marquée par l'insertion des tubes de Malpighi. Tout comme l'intestin antérieur et les tubes de Malpighi, l'intestin postérieur ou proctodeum est d'origine ectodermique et est donc doublé intérieurement de cuticule (intima). L'intestin postérieur est la partie de l'intestin qui transporte les aliments dont l'absorption est achevée. L'excès d'humidité y est ôté des restes alimentaires. C'est le lieu où se fait l'absorption de l'eau chez beaucoup d'insectes. Chez les termites, il abrite des symbiontes. Il forme avec l'intestin antérieur (ou stomodeum) et l'intestin moyen (ou mésentéron) l'appareil digestif des insectes. Chez de nombreux insectes de type suceur comme les Diptères Nématocères (moustiques) et les Hémiptères Aphidés (pucerons), l'efficacité de l'alimentation est augmentée par le fait que l'intestin postérieur se rapproche de l'intestin antérieur (jusqu'à établir une communication directe), faisant de l'intestin moyen une sorte de poche (appelée chambre de filtration) située sous la continuité de l'intestin antérieur et de l'intestin postérieur. Chez certains parasitoïdes, l'intestin postérieur est absent. Syn. Proctodeum.
Voir aussi Anus Appareil digestif Colon Intestin grêle, Rectum Tubes de Malpighi.
n. f. Couche superficielle de la cuticule. On en trouve sur l'intestin antérieur et postérieur mais aussi sur les voies génitales ectodermiques des Insectes femelles. Leur étude est utilisée en systématique.
adj. Voir Soie intra-alaire.
adj. Qui se produit dans une guilde. Voir aussi Guilde et Prédation intraguilde.
adj. Qui se passe au sein du nid.
ou Intra-spécifique adj. [Intraspecific]. Qui concerne des individus de la même espèce. Ex. les phéromones sont des signaux intraspécifiques.
Voir aussi Interspécifique.
n. m. (Du lat. in dans et vagina gaine). [Invagination, Infolding].
1. Repli interne d'une paroi pendant le développement embryonnaire. Ex. Intestin antérieur et postérieur sont des invaginations de la paroi du corps.
2. Pénétration d'une partie d'un tissu dans un repli formé par ce tissu ou un tissu voisin. Contr. Dévagination.
Voir aussi Évagination et Dévagination.
n. f. [Invasion]. Occupation par une espèce d'un habitat, d'une niche écologique déjà occupée par des individus d'une ou plusieurs autres espèces. Cette nouvelle occupation d'un habitat peut être due à des facteurs écologiques particuliers (Ex. modification du climat). Mais généralement, l'invasion s'explique par une recherche de nourriture de la part de l'espèce invasive. Ex. Invasion de criquets pèlerins.
n. f. Enzyme à vocation digestive produite par les glandes hypopharyngiennes notamment chez les abeilles. Ces enzymes interviennent dans la maturation du miel dans le jabot en agisant sur le saccharose (sucre complexe) contenue dans le nectar pour la transformer en glucose et fructose (sucres simples).
n. m. pl. Animaux pluricellulaires dépourvus de vertèbres. Ce terme n'a aucune valeur de classification reconnue mais met en commun les animaux ayant comme caractéristique une absence de squelette interne, un système nerveux ventral, et un vaisseau contractile dorsal (où le sang circule généralement d'arrière en avant). Les invertébrés sont en fait rassemblés dans le clade des Protostomiens. Les Arthropodes et donc les Insectes sont des invertébrés. Voir aussi Arthropode et Protostomiens.
n. m. Genre d'Insectes Coléoptères Scolytidés (Curculionidés Scolytinés) de forme cylindrique. Ex. Le bostryche typographe ou Scolyte de l'épicéa, Ips typographus. Ce scolyte est un prédateur des conifères dont il détruit parfois des forêts entières.
n. m. (Du lat. iris iridis arc-en-ciel). [Iridescence]. Propriété qu'ont certaines surfaces à sembler changer de couleur selon l'angle de vue ou d'illumination. De nombreux insectes arborent des couleurs métallisées sur leur cuticule. Cette dernière comporte des écailles microscopiques pourvues de microstructures qui provoquent la diffraction de la lumière, d'où leur aspect irisé. Leur couleur change selon l'angle avec lequel on les regarde. On s'est cependant apperçu que l'irisation des ailes hyalines de certaines espèces d'insectes ne dépendait pas du hasard de l'angle sous lequel l'observation était faite mais était propre à chaque espèce. C'est alors l'épaisseur locale de la membrane alaire qui détermine le jeu des interférences optiques qui engendrent les couleurs perçues. L'iridescence joue donc un rôle dans la sélection sexuelle. Ex. Chez la mouche du vinaigre. Syn. Goniochromisme.
Voir aussi Coloration et Pigmentation.
Mayr, 1862 n. m. Genre d'Insectes Hyménoptères Formicidés d'Australie et d'Argentine. Cette petite fourmi est nuisible à tous les égards, à l'exception d'une espèce qui envahit les termitières et d'une autre qui vit en symbiose avec une plante bulbeuse, le Myrmecodia. Ex. Iridomyrmex gracilis.
n. f. [Spanish moon moth]. Nom usuel d'un Insecte Lépidoptère de la famille des Saturnidés, cantonné aux forêts de pins d'altitude moyenne des Pyrénées espagnoles et françaises et des Alpes françaises, l'isabelle, Graellsia isabellae. Mesurant près de 80 mm d'envergure, c'est un lépidoptère aux ailes vert pâle avec les bords et les nervures rougeâtres et un ocelle également rougeâtre sur chacune des ailes. Le mâle se distingue de la femelle par ses antennes largement pectinées et ses « queues » nettement plus allongées. Découverte dans le courant du XIXe siècle, l'Isabelle est menacée d'extinction car elle a, par le passé, fait l'objet de prélèvements excessifs dans la nature. Elle est aujourd'hui protégée. Voir aussi Graellsia.
(Ischnocera) Kellogg, 1896 n. m. pl. (Du gr. iskhnos maigre et keras corne). [Chewing lice]. Sous-ordre d'Insectes Phthiraptères aux antennes bien visibles. Les Ischnocères sont caractérisés par le fait qu'ils ont des antennes filiformes et qu'ils vivent en parasite des mammifères (Ex. Genre Trichodectes) ou des oiseaux notamment marins (Ex. Famille des Philoptéridés). Ils ne présentent pas de palpes maxillaires (les Amblycères en possèdent avec 2 à 4 articles). Ce Sous-ordre regroupe entre autres les Familles suivantes : Heptapsogasteridés, Philoptéridés, Trichodectidés. Syn. en partie de Mallophages (selon NCBI). Syn. invalide de Mallophages (selon SITI). Voir aussi Mallophages et Phthiraptères.
(Ischnura) n. f. Genre d'Insectes Odonates Zygoptères Coenagrionidés. Ex. L'agrion élégant, Ischnura elegans.
(Isonychiidae) n. m. pl. Famille d'Insectes Ephéméroptères Schistonates (ou Sétisures) Heptagénioïdes. On en connait une trentaine d'espèces réunies en un seul genre. Les adultes présentent une tête allongée. L'aire cubitale de leurs ailes antérieures montre des nervures fourchues allant de la nervure CuA à la marge postérieure de l'aile. Leurs larves ont la particularité d'avoir deux rangées de longs poils sur l'intérieur de leurs pattes antérieures (tout comme les Oligoneuriidés). Des touffes sont également présentes à la base des mêmes pattes antérieures. Elles portent des cerques distinctement plus petits que l'abdomen. On les trouve dans les régions Holarctique et Orientale.
(Isoptera) Brullé, 1832 n. m. pl. (Du gr. isos égal et pteron aile). [Termites, White ants]. Ordre (SITI et NCBI) ou Sous-ordre (Fauna Europaea) d'Insectes Dictyoptères comprenant des insectes sociaux, les Termites, comptant 7 Familles et environ 20.000 espèces, habitant pour la plupart les régions tropicales du globe. En France métropolitaine, on ne trouve qu'une seule espèce, Reticulotermes lucifugus. Leur nom est dû au fait que leurs quatre ailes, disposées à plat sur le dos au repos, sont très semblables. Leurs ailes présentent uniquement des nervures longitudinales. Une zone de fracture appelée suture basilaire est présente à la base des ailes et individualise une écaille basale. Les ailes sont effectivement destinées à être brisées car elles ne durent que le temps du vol nuptial. Ces insectes lucifuges peuvent mesurer jusqu'à 2,2 cm. Certaines femelles de certaines espèces peuvent même atteindre près de 10 cm de long du fait de l'hypertrophie de leur abdomen. Les termites sont typiquement mous, en général pâles (dépigmentés), aptères (pour ce qui concerne les adultes stériles et les nymphes), avec des mandibules de type broyeur et de courtes antennes moniliformes. Les yeux sont d'ordinaire absents. Les pattes portent des tarses de quatre articles. Ils ne présentent jamais d'étranglement entre le thorax et l'abdomen. Leur abdomen porte 10 segments. Ils vivent dans le sol ou le bois mort en colonies au sein desquelles cohabitent plusieurs castes, soldats, ouvriers, rois et reines, l'ensemble des individus (pouvant parfois atteindre 1 million) représentant une majorité d'ouvrières et un faible pourcentage de soldats. Les ouvrières souvent aveugles, entretiennent et font vivre la colonie. Les soldats défendent la colonie et sont dotés pour cela de grandes mandibules qui les rendent dépendants des ouvrières pour se nourrir. Le couple de sexués, le roi et la reine, vit au sein d'une chambre royale (ou copularium). Certaines espèces construisent des nids de grande taille, les termitières. Ils sont hétérométaboles paurométaboles. On trouve les Familles suivantes : Hodotermitidés, Kalotermitidés, Mastotermitidés, Rhinotermitidés, Serritermitidés, Termitidés et Termopsidés. Selon une théorie moderne, apparue du fait de la phylogénie, les termites ne devraient pas former un ordre indépendant (Isoptera), mais seraient une simple famille de Blattodea bien que leur corps soit moins aplati que ces derniers. Syn. usuel Termites ou fourmis blanches.
Voir aussi Termite.
n. m. Genre d'Insectes Hyménoptères Chalcididés (Eurytominés). Ce minuscule insecte produit des galles sur les céréales. Ex. Isosoma hortei.
n. f. Genre d'Euarthropodes Hexapodes Collemboles, type de la Famille des Isotomidés, sauteur. Ex. Isotoma saltans qui vit sur les glaciers des Alpes appelée usuellement « Puce des glaciers ».
(Isotomidae) n. m. pl. Famille de Collemboles Entomobryomorphes Isotomoïdes (ou Arthropléones (collemboles allongés)) dont les représentants ont en général la face supérieure plus foncée que la face inférieure. On trouve en dessous du scape de leurs antennes un organe postantennal. Le troisième et quatrième article de leurs antennes, ne sont pas annelés. Comme tous les Entomobryomorphes, seuls deux segments thoraciques sont apparents en vue dorsale et ils n'ont pas de soies dorsales (contrairement aux Poduromorphes). Leur tibiotarse ne présente pas d'éperon élargi en forme de feuillet mais porte une soie avec une pointe grossie. Leur troisième paire de pattes ne porte pas d'organe trochantéral. Leur troisième segment abdominal n'est pas réduit et est donc normal. Leurs segments abdominaux sont plus ou moins égaux ce qui est à l'origine de leur nom. Comme tous les Collemboles, les mâles déposent des spermatophores (capsule mucilagineuse qui contient les spermatozoïdes) sur le sol, récoltés par les femelles dans leurs ouvertures génitales.
(Issidae) n. m. pl. [Planthoppers]. Famille d'Insectes Hémiptères Fulgoromorphes (Auchénorrhynques) Fulgoroïdes. Ces insectes trapus sont typiquement de couleur noire. Beaucoup ont un rostre ressemblant à ceux des Coléoptères Curculionidés. Leurs ocelles latéraux ne sont pas visibles en vue frontale. Leur pronotum est de forme triangulaire. L'angle postérieur de leur mésonotum (sclérite dorsal du mésothorax) n'est pas séparé par un sillon transverse. Leurs pseudoélytres sont fortement convexes, ce qui leur donne cet aspect trapu. Ces ailes antérieures sont également fortement réticulées (réseau de fines nervures). Le deuxième article de leur tarse postérieur est muni de deux épines apicales. Les juveniles présentent une touffe de soies à l'extrémité de leur abdomen. On les trouve principalement sous les tropiques.
adj. (Du lat. iterare réitérer, recommencer et parere engendrer). [Iteroparous]. Se dit d'une espèce dont les femelles se reproduisent plusieurs fois dans leur vie. Ce terme est utilisé à propos de la biologie des femelles moustiques. Le terme peut aussi désigner une société d'insectes où il y aura élevage répété de sexués tout au long de la vie (Ex. Les Fourmis). Voir Aussi Sémelpare et Parité.